Les salons pompéiens

Les salons, appelés pompéiens en raison de leur décoration à l’antique, qui ont été conservés, correspondent à sept pièces situées au premier étage, côté rue Royale.

Trois de ces pièces ont conservé quelques parties stuquées, très XVIIIe siècle, notamment au plafond et au-dessus des cheminées (dont la salle Amélie Nothomb). Ces vestiges, peints en blanc, pourraient avoir appartenu à la décoration initiée par le comte de Lannoy.

Définition
Porte Salon Nothomb crédit reporters

Portes du salon Nothomb.

Par contre, l’actuelle salle Amélie Nothomb et la salle François Englert sont, à l’époque, soit entièrement couverts de lambris peints, soit partiellement peints à même le mur. C’est le cas du vestibule central (le salon d’accueil maintenant desservi par un ascenseur) où l’on trouve encore un plafond, quatre portes et le dessus de la cheminée décorés de sujets liés à la mer.

Définition

La salle Amélie Nothomb et la salle François Englert , à l’angle de la rue Royale et de la rue des Colonies, et au centre de la façade rue Royale, sont entièrement lambrissés de panneaux de menuiserie à encadrement sculpté, réalisés au XIXe siècle. Ils sont en chêne, peints à l’huile, sur fond gris clair relevé d’or et de couleurs. Le Salon doré, présente, en grisaille, des thèmes allégoriques, tels que l’Agriculture, le Commerce, la Navigation, les Arts, etc., exécutés en trompe-l’œil.

Définition
Salon Englert crédit Reporters

Salon Englert, situé au premier étage de l'Hôtel de Ligne.

La salle Maurice Béjart anciennement Salon aux roses), illustre la guerre de Troie. Les cheminées aux lignes droites et aux surfaces planes sont enrichies de bronze doré se détachant sur leurs marbres. Pour éviter les courants d’air, les trappes de tôle à contrepoids apparaissent vers 1830.
Les lambris sont au XVIIIe siècle un élément indispensable de confort et de luxe qui assurent l’isolation thermique et acoustique. Les portes de l’enfilade sont toujours à deux vantaux, surmontées de toiles peintes, enchâssées dans des moulures chantournées ou d’ornements sculptés en bas-relief.
Les portes des pièces de réception affleurent le mur et s’ouvrent à deux vantaux vers les pièces secondaires.

Définition
Cheminée salon Béjart crédit Reporters

Cheminée, salon Béjart, premier étage de l'Hôtel de Ligne

Dans le vestibule (salon d’accueil en sortant de l’ascenseur), seuls le plafond, les quatre portes et le dessus de la cheminée conservent des peintures décoratives dont le sujet est lié à la mer.

La cheminée est surmontée d’une grande glace, sommée d’un tableau sur lambris. Il s’agit du Triomphe de Neptune. Celui-ci, en grisaille sur fond or, monté sur un char en forme de coquillage tiré par deux chevaux, sort de la mer, gris clair accompagné de deux putti chevauchant des dauphins. Il brandit son trident et son manteau vole dans le vent.

Le plafond à caissons bleus et dorés en trompe-l’œil est décoré d’un médaillon central en stuc doré ; il est bordé d’une frise beige décorée de dauphins enlacés par la queue, de tridents, de volutes et feuilles d’acanthe, et renforcée par une partie de palmettes en stucage.

La salle José van Dam (anciennement Salon doré) se situe à l’angle de la rue des Colonies et de la rue Royale. Les murs sont entièrement lambrissés de panneaux de menuiserie à encadrements sculptés, peints à l’huile et relevés d’or.

Les dimensions de cette pièce sont de 8 mètres de longueur sur 6 mètres de largeur. On y compte trois fenêtres, trois portes et deux grandes glaces. Chacune des portes et une des glaces sont surmontées d’une frise rectangulaire, genre bas-relief à l’antique, peinte en trompe-l’œil. On y trouve Le Lever du Soleil (il s’agit d’une copie partielle d’un tableau de Guido Reni, L’Aurore) et Apollon et les Neuf Muses.

Dans les médaillons répartis sur les lambris, on relève les allégories de l’Agriculture, du Commerce, de la Musique, des Arts de Bâtir, de la Peinture et de la Sculpture. Le centre du mur est occupé par une cheminée de marbre blanc apparemment contemporaine des lambris.

Elle est sculptée de torsades au centre desquelles on note des petites rosaces et des nœuds en bronze doré ; le linteau et les chambranles sont soulignés de perles de bronze doré. La tablette de cette cheminée est surmontée d’une glace encadrée de bois doré sculpté, en forme de pilastres, garnis d’une frise de lierre, soutenant un tympan dont le cadre est plus chargé, de petites perles et de rosaces.

Dans les écoinçons, on distingue peints sur le mur deux médaillons surmontés d’un ruban et déposés sur un rameau d’olivier. Le plafond blanc et plan est bordé d’une moulure dorée. Au centre de la pièce, une rosace octogonale en stuc sculpté et doré sert de faire-valoir un lustre en cristal.

La salle se situe au centre de la façade, côté rue Royale. Les murs sont recouverts de soie tendue. Seuls le plafond, les portes et les lambris entourant la cheminée sont décorés de sujets mythologiques polychromes. Les dimensions de cette pièce sont de 6 mètres de large sur 6 mètres de long. On y compte deux fenêtres, trois portes à double battant, une cheminée de marbre blanc incrustée de pavés de marbre noir décorés d’oiseaux multicolores (cette cheminée surmontée d’un miroir est postérieure aux peintures sur lambris et portes), et deux miroirs en vis-à-vis sur les murs nord. Chaque porte est surmontée d’un tableau inspiré de la guerre de Troie : son origine, le jugement de Pâris ; sa préparation, la confection des armes d’Achille devant Thétis et finalement le combat d’Achille contre Hector. Les deux battants des trois portes sont décorés de la même manière

Définition